Wild Wild West

 

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La fin du mois d’octobre était attendue depuis longtemps, c’était le moment où j’allais profiter pour une deuxième fois d’un voyage aux confins du Canada. À près de 1200 km au nord de Vancouver, j’avais rendez-vous avec de la grosse Steelhead, du moins c’est ce que j’espérais. Ce voyage marquait la fin de la construction de ma maison et par le fait même la première activité de pêche depuis juin.

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Le départ de Montréal à 16h, un vol jusqu’à Calgary où j’allais retrouver mon ami Alex et son père Alain, nous allions prendre la route dès mon arrivée. Une longue route nous attendait et pas question d’attendre le lendemain pour partir, nous avons plutôt roulé toute la nuit. Pas de soucis, bien que nous ayons à traverser des cols de montagnes qui auraient pu nous jouer de mauvais tours.

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Nous sommes arrivés au milieu de la matinée le lendemain. Le temps était (et a été) maussade, classique de la Colombie-Britanique.

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Nous avons monté le camp près de la rivière Morice, à l’intérieur des limites d’un parc provincial. Emplacement idéal pour pêcher la Morice, au pays des ours et des loups! Nous avions rendez-vous avec Will, un «steelhead bum» de San Francisco qui était dans les environs depuis plus de 6 semaines. Mon ami Alex avait fraternisé avec lui l’année précédente, il allait nous aider à organiser des navettes avec son véhicule pour que nous puissions dériver en pneumatique sur la rivière sans avoir à marcher pour aller récupérer notre auto!

Après un bon repas, plusieurs bières et un bon feu, nous nous sommes couchés tôt pour être en forme. La première journée commença bien, Alex attrapa rapidement sa première truite dans un beau «log jam», lui qui avait été blanchi à notre dernier voyage. Après cette capture, Will se mit en tête de m’en faire attraper une à mon tour. Me laissant passer devant dans ses meilleures runs, je n’arrivai à rien. Will en attrapa quelques-unes derrière moi, dont une bien grosse!

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La première journée se termina avec du succès de part et d’autres, mais rien pour moi.

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La deuxième journée allait commencer tôt, j’étais décidé à briser la glace le plus vite possible. Moi et Will sommes partis à bord de deux petits bateaux (watermaster), il allait me servir de guide pour la journée. Pourtant rien encore pour moi et 5 pour lui. La soirée fut remplie de discussion autour de mes doutes, on en vint à la conclusion que je ne pêchais pas selon mon style ayant suivi Will toute la journée et ne pêchant que ses spots. Une conclusion empreinte des effluves des bulles que nous avions bues, mais qui allait changer l’approche le lendemain.

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Comme c’était le samedi et qu’en Colombie-Britannique les non-résidents n’avaient pas le droit de pêcher le week-end, Will du rester au camps ce matin là. Après avoir flotté avec Alain pour une bonne partie de la matinée, j’ai profité de du watermaster pour arrêter dans des spots que je trouvais intéressants. C’est à ce moment que je capturai ma première truite du voyage! Dans un pool classique, lent et profond, parfait pour une belle swing! Et ce n’était que le début!

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Nous avons décidé d’aller visiter la rivière Bulkley le lendemain. C’est une rivière qui peut être très achalandée, mais début novembre, il n’y a que les vrais qui y restent. Les températures négatives au lever du jour chassent les plus frileux! Nous avons eu de bons moments, ma première journée de 2 captures et quelques gros spécimens!

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Mais ce n’est que vers la fin du voyage que j’ai eu ma meilleure journée. Alain n’avait pas réussi à attraper une steelhead encore, malgré quelques cohos et une belle bull trout.

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Alex allait le «guider» alors que je partais en solo, tout comme Will d’ailleurs. Dès mon premier arrêt, j’ai piqué un beau mâle, après quelques lancers seulement! Malgré la pluie, la pêche était bonne! Second arrêt je pique ma plus grosse du voyage, un autre mâle que je n’allais pas réussir à photographier décemment (voir le vidéo). https://vimeo.com/193969040

Sur la même run, une deuxième truite! Il était à peine 10 heures et j’avais attrapé 3 poissons! Après une autre capture, je rejoignis Will. Assez fier de ma journée je lui demande à combien il est rendu. 5 qu’il répond! Une de plus que moi. Je lui dis que je pensais bien l’avoir devancé vu ma bonne journée! Après quelques blagues, il m’invite à passer devant lui sur une run très productive. Après quelques lancers, bim! J’accroche ma 5e de la journée! Heureux d’avoir égalisé le score, je me retourne et je m’aperçois qu’il a lui aussi une truite au bout de sa ligne, un doublé!

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Autour du feu ce soir-là, nous avons entendu une meute de loups que nous avions vus sur une vidéo tournée par des pêcheurs plutôt dans la semaine alors qu’ils étaient venus boire sur le bord de la rivière. Un sentiment de monde sauvage ne pouvait que nous envahir. Sorties de la course du monde, nous avons eu un voyage dans le wild! Comme disait nos steelheads bum des USA, Epic river, Epic fish and Epic trip! Je vous le souhaite mes amis, peut-être un jour…

Conseils pratiques:

  1. N’oubliez pas: pas de pêche pour les non-résidents la fin de semaine.
  2. Question permis: Il faut un permis de pêche normal (freshwater), un permis de conservation (pour la steelhead seulement), les deux coutent 60 $ chacun. Enfin il faut aussi un permis journalier pour la rivière où on va pêcher (classified water) jusqu’au premier novembre. 20$ par jour.
  3. Question camping assez facile de camper gratuit, il faut  faire très attention aux ours donc pas de bouffe dans la tente et on ramasse avant de se coucher. Comme mon Alex ne cessait de me dire. «If it doesn’t kill you, i’ll make you stronger, except for bear, bear will kill you!».
  4. Ça prend une voiture. Il y a une communauté de pêcheurs qui s’entraident beaucoup donc possible de trouver des gens pour organiser une navette.
  5. Il faut envisager avoir un moyen de flotter (bateau). Je ne pense pas que ça vaille la peine de se rendre si loin sans ça.

 

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